Le terme « néophytes » (nouvelles plantes) désigne des plantes arrivées en Suisse à partir du XVIe siècle. Certaines d’entre elles sont dites « envahissantes ». Les néophytes envahissantes se répandent très vite, car la Suisse n’a rien pour les arrêter ou que les conditions sont meilleures que celles de là où elles viennent. Ces néophytes évincent les espèces indigènes, privant d’habitat les animaux qui en sont tributaires. La guerre aux néophytes est donc déclarée.
La législation distingue différentes catégories.
Plantes interdites
La mise en circulation des « plantes interdites » est prohibée : il est proscrit de les importer, de les vendre, de les transporter ou de les planter. Quiconque contrevient à cette interdiction se rend punissable aux yeux de la loi. Parmi les plantes interdites figurent l’ambroisie, la berce du Caucase, l’impatiente glanduleuse, la renouée asiatique, le solidage américain ou le séneçon du Cap.
Le pollen de l’ambroisie peut déclencher un rhume des foins très sévère, voire de l’asthme et des difficultés respiratoires, même chez des personnes qui n’en souffraient pas avant. Le simple contact cutané peut déclencher des réactions allergiques. Aussi convient-il :
d’arracher la plante, racines comprises (avec une protection respiratoire pendant la floraison),
de jeter toutes les parties de la plante à la poubelle,
La berce du Caucase est toxique tant pour l’homme que pour les animaux. Associée à la lumière du soleil, sa sève peut provoquer de graves brûlures et des cicatrices visibles à long terme. Elle peut en outre provoquer de la fièvre et des problèmes cardiovasculaires, de sorte qu’un traitement médical est nécessaire. Cette plante aime pousser au bord des rivières, l’eau portant ses graines vers de nouveaux territoires. Aussi convient-il :
de faucher au ras du sol en avril/mai, en portant des vêtements amples et des gants, et en évitant tout contact cutané avec la sève,
de couper les racine à 10-25 cm dans le sol pour que la plante ne puisse pas repousser,
de jeter tout résidu végétal à la poubelle,
de souvent contrôler l’emplacement.
Impatiente glanduleuse
Chaque année, l’impatiente glanduleuse forme environ 4000 graines, que les capsules mûres peuvent projeter à une distance de sept mètres. En forêt, la plante empêche la régénération naturelle ; sur les berges, elle favorise l’érosion. Aussi convient-il :
d’arracher les petites surfaces avec les racines,
de faucher les grandes surfaces avant la floraison,
de contrôler les surfaces désherbées de mai à juillet.
Renouée asiatique
En conditions idéales, la renouée asiatique peut pousser de 30 centimètres par jour. La lutte contre cette néophyte constitue un défi : la moindre petite brindille issue du broyage peut s’enraciner dans le sol et repousser. Il est donc d’autant plus important de se débarrasser des plus petits plants. Aussi convient-il :
de faucher toutes les trois semaines et de jeter impérativement toutes les parties de la plante à la poubelle,
de contrôler les sites désherbés d’avril à décembre.
Solidage américain
Les stolons souterrains du solidage américain libèrent des substances toxiques dans le sol afin d’entraver la croissance des plantes tout autour. Aussi convient-il :
d’arracher les plantes isolées de mai à août (action plus facile après une averse),
de faucher les grandes surfaces chaque année avant la floraison et la maturité des graines,
de jeter impérativement les parties de plantes et de racines à la poubelle (et non au compost, car elles y survivent et risquent d’être redistribuées dans le jardin).
Nombreux sont ceux qui apprécient les ombelles de fleurs jaune vif. Le millepertuis perforé, la molène à fleurs denses ou l’eupatoire à feuilles de chanvre sont des espèces indigènes qui présentent les mêmes atouts.
Séneçon du Cap
Le séneçon du Cap est hautement toxique pour l’homme et les animaux. Il se propage en se laissant emporté par les véhicules. Aussi convient-il :
d’arracher la plante avec les racines ou de la faucher plusieurs fois,
de jeter toutes les parties de la plante à la poubelle.
Potentiel invasif
D’autres néophytes ont un « potentiel invasif ». Manipulées sans précaution, ces plantes peuvent se propager de manière incontrôlée. C’est pourquoi elles doivent être vendues avec des informations sur la manière de s’en occuper. Parmi ces plantes figurent l’arbre aux papillons (ou buddleia de David) ou le laurier-cerise.
L’arbre aux papillons (ou buddleia de David) est un piège à papillons. En effet, ces insectes aiment se nourrir de son nectar sucré. Leurs chenilles sont toutefois beaucoup plus sélectives, Or, elles ne trouvent pas de nourriture après leur éclosion, car le buddleia évince leur plante nourricière. Aussi convient-il :
d’arracher les jeunes plantes avec les racines,
d’abattre les plantes de grande taille, de déterrer les rhizomes et de les jeter impérativement à la poubelle,
de contrôler les surfaces désherbées d’avril à octobre.
Laurier-cerise
En raison de son feuillage persistant, le laurier-cerise est apprécié comme brise-vue sur les terrasses. Toutes les parties de la plante sont cependant toxiques, notamment les baies si attrayantes pour les enfants. Les oiseaux les tolèrent toutefois bien, mais en répandent les graines dans leurs fientes. Aussi convient-il :
de couper les inflorescences avant la maturité des graines,
d’arracher les jeunes plantes avec les racines,
d’ôter les arbustes relativement âgés avec leur rhizome,
de jeter toutes les parties de la plante à la poubelle.
Le hêtre, le houx , l’if ou le lierre sont des espèces indigènes pouvant aussi former des haies végétales et ainsi protéger des regards indiscrets.
Potentiel de dommages importants
D’autres néophytes ont un potentiel de dommages importants, mais il est impossible de contrôler leur propagation, car celle-ci peut parfois se faire très rapidement. Parmi ces plantes figure la vergerette annuelle.
Chaque vergerette annuelle produit sans peine 10 000 graines, que le vent disperse dans la région. Les animaux ne mangent guère la plante. Aussi convient-il :
d’arracher les plantes à la main (ne pas faucher, car elles forment alors un « feutre » beaucoup plus difficile à arracher),
de contrôler les surfaces désherbées d’avril à octobre.
Œnothères
La classification des œnothères n’est pas tranchée. Les spécialistes sont d’avis qu’elles sont de plus en plus fréquentes, raison pour laquelle elles figurent parfois parmi les plantes susmentionnées. En même temps, aucune preuve scientifique ne semble étayer un éventuel potentiel de dommages ou de propagation incontrôlable. Ceux qui luttent contre ces plantes sur leur terrain ne font donc rien de faux.
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