Céline & Guillaume Savoy

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La vente directe à la ferme, lien entre agriculteurs et consommateurs

Pratiquer la vente directe à la ferme demande du temps et de l’énergie, note Guillaume Savoy, du Domaine de Crévy, à Attalens (FR). Il faut prendre le temps de bien réfléchir avant de se lancer, en étant conscient que c’est une tâche qui s’ajoute à la gestion du domaine agricole. Il nous a fallu 5 ans de préparation avant d’ouvrir notre magasin. Nous voulions proposer un point de vente où les clients pourraient trouver une grande variété de produits, afin de leur éviter de se rendre à plusieurs endroits pour compléter leurs achats.

Une offre très large

Dans notre magasin, nous vendons nos légumes, fruits, farines, œufs, produits laitiers, lait, fromages, yogourts, huiles, pâtes et liqueurs. S’y ajoutent les produits que nous transformons nous-même comme des biscuits, du pesto à l’ail des ours ou encore des bocaux de sauce tomate ou de courgettes à l’aigre-doux. Nous mettons dans notre pesto à l’ail des ours du nillon de nos noix au lieu d’acheter des pignons ailleurs. Nos produits sont également proposés en vrac pour limiter les emballages. Quant à nos bouteilles de lait en verre ou nos pots de yogourt, ils sont consignés. En plus de tout cela, nous proposons aussi des produits de nos collègues de la région.

Vaches nourries avec la production du domaine

Sur le domaine, nous avons des vaches laitières et des grandes cultures. L’entier des céréales produites (blé, épeautre, engrain, amidonnier, seigle, sarrasin) est transformé chez nous grâce à un moulin Astrié fonctionnant à l’énergie solaire. Nos farines sont vendues en sacs de 1, 5 ou 25 kilos ; lors de la production, nous valorisons aussi le petit son, c’est-à-dire l’enveloppe de la céréale, qui est utilisée pour nourrir le bétail. On y ajoute de l’orge ainsi que des pois protéagineux du domaine : ils remplacent le soja, qui provient souvent de l’étranger. Nos vaches sont donc exclusivement nourries par ce que nous produisons. Il en va de même pour la paille, utilisée comme litière avant de servir d’engrais. Le fumier est une de nos richesses, puisqu’il fertilise nos sols.

« Nous voulions proposer un point de vente où nos clients peuvent acheter une grande variété de produits en un seul lieu. »

Des arbres dans les champs

Depuis 10 ans, nous pratiquons l’agroforesterie. Planter des arbres permet d’éviter l’érosion du sol, apporte de l’ombre au bétail, est efficace contre la sècheresse et produit des fruits. Nous avons plus de 200 arbres à hautes tiges, dont nous retrouvons les fruits dans notre magasin. Pour compléter notre offre nous avons installé une serre et dévolu 2000 m2 au maraîchage. C’est notre employée Nathalie, qui vient de terminer sa formation en microferme, qui est la responsable de ce secteur.

« Nous nourrissons nos vaches exclusivement avec ce que nous produisons sur le domaine. »

Encadré : Acheter à la ferme, de nombreux avantages

Acheter des fraises, des céréales, du lait ou encore de la viande qui provient de la ferme d’à côté, c’est possible. Les agriculteurs sont de plus en plus nombreux à proposer un magasin à la ferme ou en self-service. Les moyens de paiements sont facilités, notamment avec Twint, tandis que l’offre, est riche. Du côté du client, c’est l’occasion de mieux comprendre le travail du monde agricole. En plus de soutenir les paysans des environs, on valorise les circuits courts et on tisse des liens avec nos voisins. De bonnes raisons de soutenir l’agriculture locale et de proximité.

 

Pour retrouver les adresses de vente directe en Suisse

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