Famille Stauffer

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Aux petits soins pour ses animaux

Je travaille au sein de l’exploitation familiale aux côtés de mes parents et de mon frère. Sur notre domaine de 69 hectares à la Chaux-de-Fonds, nous prenons soin d’une soixantaine de vaches, de porcs, de poulets, de poules pondeuses ainsi que de cailles. Nos vaches, des Holstein et des Red Holstein, produisent 500’000 kilos de lait par année pour l’industrie. En parallèle, nous avons transformé une ancienne étable en boucherie. Cela nous permet de travailler toute notre viande directement sur le domaine. On le fait aussi pour quelques voisins agriculteurs. Nous avons donc un self-service où les clients peuvent retrouver nos produits de boucherie, mais aussi nos œufs et les yoghourts de mon papa.

Une bonne alimentation pour éviter les maladies

Pour prendre soin de son bétail, il y deux aspects essentiels: la nutrition et l’hygiène. Il faut que la nourriture de l’animal soit équilibrée. Pour produire du lait, nous leur donnons des minéraux, du sel, du fourrage grossier et des céréales. Nous calculons précisément les quantités pour que nos vaches aient exactement ce dont elles ont besoin: si elles en reçoivent trop ou trop peu, elles auront des problèmes de santé. Tout est lié. Nos bêtes sont donc équipées de colliers qui leur permettent d’accéder à une cage où leur sont distribuées les céréales en fonction de leurs besoins. Qu’elles s’y rendent souvent ou non, chacune reçoit précisément la ration qui lui revient. Tout est géré et calculé depuis l’ordinateur.

Visites régulières du vétérinaire

Depuis quelques mois, nous avons mis en place une visite mensuelle de notre vétérinaire, dans un objectif de prévention. Le vétérinaire connaît chacune de nos vaches et contrôle que tout soit en ordre. Indispensable notamment avant les inséminations, ce suivi nous procure des informations essentielles. C’est un service coûteux, mais qui permet d’éviter des pathologies graves. On arrive ainsi à détecter des petits défauts avant qu’ils deviennent plus problématiques.

Une hygiène irréprochable

Pour moi, il faut que tout soit parfaitement propre dans notre étable. Le sol doit être nettoyé pour éviter de causer des maladies aux pieds, et on veille à ce que la paille et la chaux où elles se couchent soient propres afin d’éviter que les mamelles soient en contact avec de la saleté. Il en va de même dans la salle de traite, bien sûr, où tout est désinfecté avant et après la traite de chaque vache. Nous avons même investi dans une machine qui désinfecte la machine afin d’éviter que des maladies ne se transmettent entre les vaches.

Le système immunitaire se prépare déjà durant la gestation

Afin de se forger le meilleur système immunitaire possible, les jeunes veaux doivent boire le lait de leur mère, et en particulier le colostrum constitué durant les premiers jours, un atout essentiel pour un bon début dans la vie. La bonne santé des futurs veaux se prépare même in utero puisque nous veillons à donner aux futures mères des compléments alimentaires durant les derniers mois de gestation. Les petits veaux sont ensuite placés dans des igloos. Cela permet d’être très précis avec le lait, et de suivre la quantité qu’en boit chacun des animaux. Ce moyen de détention demande plus de travail, mais permet qu’ils soient tout de même en contact les uns avec les autres sans risquer pour autant d’attraper une éventuelle maladie.

La médecine alternative a un beau potentiel

Il existe de nombreux outils pour garantir la santé des animaux, comme les médecines alternatives. Ainsi l’homéopathie et les huiles essentielles sont-elles utilisées dans l’agriculture avec un certain succès. Il faut toutefois des connaissances très précises et être extrêmement attentif pour réussir avec ces méthodes.

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Jamais d’antibiotiques dans le lait

Grâce à tous ces progrès, les antibiotiques sont de moins en moins utilisés au sein des fermes suisses. Si l’on doit donner des antibiotiques, il ne faut pas oublier que cela a un lourd impact financier pour nous: on doit payer le vétérinaire et le lait de la vache en question ne peut plus être livré, sous peine de lourdes amendes. Les délais d’attente pour le lait peuvent aller jusqu’à deux mois pour certains antibiotiques. Nous ne donnons donc évidemment jamais d’antibiotiques à titre préventif. Et notre lait est analysé tous les jours lorsqu’il arrive à la centrale. Autant dire que le consommateur peut avoir l’esprit tranquille.

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